mardi 18 décembre 2007

un oiseau fétiche

De novembre à février, l'ambition est de mieux connaître l'hivernage de la Pie-grièche grise dans le Jura. Visiter tous les sites favorables permettra d'acquérir une bonne connaissance des paysages ouverts et semi-ouverts de moyenne montagne et de plaine. Cet état des lieux sera une bonne base pour poursuivre d'avril à juin la recherche des nicheurs. La sentinelle masquée Lanius excubitor est menacée d'extinction. La "boule blanche" qui domine les marais, le "bocage" ou les communaux va-t-elle s'éteindre. C'est un sentiment réel lorsque l'on passe dans des secteurs où elle n'est plus, le sentiment qu'on a éteint des ampoules au sommet de quelques buissons traditionnellement occupés. A suivre...

dimanche 16 décembre 2007

Choucas des tours, plus ou moins ?


Le charme du Choucas des tours est méconnu. Encore un oiseau "sans couleur" qui peut passer inaperçu. Et pourtant, les reflets divers et l'iris blanchâtre lui donnent un air particulier, sympathique. En Franche-Comté, certains le voient disparaître des milieux rupestres (son milieu d'origine), d'autres le voient coloniser de nouveaux villages en milieu bâti... Alors, changement d'habitat, déclin, progression ? A creuser !
L'hiver en tout cas, il se mêle aux autres corvidés et parfois, des oiseaux scandinaves apparaissent (cas de l'oiseau très argenté à gauche sur la photo du bas).




jeudi 13 décembre 2007

Jeune Buse pattue



Buse pattue juvénile, Doubs, 13/12/07

Voici quelques clichés d'une Buse pattue vers Besançon (25) présente depuis quelques temps. L'iris sombre vu par beaucoup d'observateurs et une mue signalée lors d'observations médiocres sous la pluie ont conduit à la signaler comme immature de plus d'un an (donc entre sa 2nde et 3ème année civile).
Pris d'un doute en regardant mes notes prises sous des trombes d'eau (et le dessin que j'ai publié récemment), je suis retourné aujourd'hui pour la voir une seconde fois. Selon moi, avec ces clichés, il peut s'agir d'un juvénile de l'année (âgé donc de quelques mois seulement). Aucune mue active n'est visible sur les rémiges et la queue de type juvénile (semble-t-il), les couvertures sous-alaires sont très blanches sans tâches, le ventre encore très brun, le dessus très contrasté entre secondaires sombres et main pâle, + couvertures roussâtres, etc. Alors iris sombre ? Pas suffisant selon moi. Notons la seconde barre caudale visible sur le dessus de la queue ? Permet-elle de sexer un mâle ? D'autant que l'oiseau ne paraît pas si élancé. La question reste ouverte car c'est pas si simple et on n'en voit pas tous les jours...

Cet hiver on s'amuse avec les égarés. Pendant que j'y pense, si le débat vous intéresse, vous pouvez comparer les photos de pouillots de Sibérie publiés ci-dessous (gris à joue blanche le 28 et brun avec joues chamois le 29). Je creuse la question d'un second oiseau (fort mouvements de passereaux à cette période et notamment de pouillots sibériens (de Sibérie, de Pallas, brun, à grands sourcils). Commentaires bienvenus.

A vous.




jeudi 29 novembre 2007

Au bouleau


Le pouillot de Sibérie s'est montré de nouveau ce jour. Une meilleure photo permet de noter des critères plus nettement : barre alaire, joues chamois et sourcil très net, alula noire contrastante...
Dire que les 110 grues ont fait un détour exprès ce matin pour honorer nos bouleaux serait osé, mais quelle ambiance !

mercredi 28 novembre 2007

Un sacré bouleau... à Besançon




C'est l'histoire de deux petits bouleaux perdus au milieu de parkings et d'immeubles dans une rue du doux nom de "rue de l'Industrie". Anodins, pliés par la neige record de mars 2006, on ne donnait pas cher de leur peau. Un chanteur du sud-ouest bien connu chantait "l'arbre va tomber, le monsieur veut garer sa voiture"... On s'y attend chaque jour à cette disparition, nous les locataires associatifs de la Maison régionale de l'Environnement.
Ces deux bouleaux révèlent sans le savoir l'importance de la pression d'observation. Il n'ont rien pour plaire, Besançon est une ville verte, le parc de la gare n'est pas loin... et pourtant...
Pourtant ils sont le coin de verdure pour les "ornithos de bureau" qui leur font face.
Alors voilà, bien des oiseaux communs s'y posent quelques secondes : mésanges, moineaux, fauvettes, pouillots, rougegorges, rougequeues, merles, etc.
Là où les choses deviennent étonnantes, c'est lorsque les raretés nationales font halte sur ces petits arbres : une invasion de jaseurs a lieu : ils se font survoler par les envahisseurs ; une invasion de sizerins se profile : des "cabaret" et des "boréaux" squattent plusieurs jours leurs châtons ; les bouvreuils "trompéteurs" de l'Oural défraient la chronique : ces derniers s'y posent plusieurs jours... et après un automne assez marquant pour le pouillot véloce de Sibérie : l'un d'eux passe en coup de vent ce 28 novembre.... par nos deux bouleaux !
Notez les teintes froides, l'absence de jaune dans le plumage, les pattes et le bec très noir (les lores contrastant aussi), un effet "barre alaire" (moins visible ici que sur le "terrain"), un sourcil plus long et plus marqué que nos véloces. Le cri plaintif a été entendu par Phil, ce qui nous dirige gentiment vers cette identification.



jeudi 22 novembre 2007

Des buses venues du nord...

Le Web atténue parfois l'effet de surprise en ornithologie. Il est passé 1161 buses pattues cet automne et à ce jour à Falsterbo, en Suède - pointe sud juste avant le Danemark et l'Allemagne (Schleswig-Holstein). C'est beaucoup plus qu'en 2006. La moyenne annuelle sur ce site est de 780 (1986-2000), c'est donc une année au dessus de la norme pour cette espèce très fluctuante. L'espèce s'est alors montrée assez tôt en France et un afflux se dessine (Nord, côte ouest, Champagne et même Aveyron). Les plateaux jurassiens sont bien placés pour accueillir quelques oiseaux lors d'années d'invasions. Si quelques oiseaux ont visité les prairies du Haut Doubs en 2003 et 2004, je crois, la dernière invasion date de début 1997, il y a 11 ans.

Le 29 octobre, Dominique Michelat signale le premier oiseau, un jeune, à Bulle (Haut Doubs). Le lieu (et l'observateur ;-)) sont sans surprise, mais la date est très précoce. Le 30 octobre, je monte voir cet oiseau juvénile avec Phil. Le vendredi 16 novembre, une vague de neige attendue et une chute des températures provoquent de manière attendue une fuite de rapaces. Alors que les nombreux busards Saint-Martin et les derniers milans royaux du second plateau descendent d'un étage ou de quelques kilomètres, le spectacle vient des buses variables : 180 en une heure depuis la butte de Champagne sur Loue (39) ! Espérée, une jeune buse pattue migre avec un groupe de 30 variables. C'est ma seconde observation de l'automne. Avant-hier 20 novembre, Jean-Marie Michelat trouve une jeune buse pattue dans les "openfields" du premier plateau, à Osse (25). Hier 21 sous la pluie et après un bon café chez le découvreur, j'observe l'oiseau sous des cordes. Il s'agit selon toute vraisemblance d'un oiseau de plus d'un an (deuxième hiver). Voici donc ma troisième observation de l'automne ! Que la saga continue.

Le Val d'Amour en hiver...

Le 19 novembre, prospection conjointe de la pie-grièche grise et du busard Saint-Martin dans le Val d'Amour (basse vallée de la Loue). Cela permet de prendre conscience de la notion de biodoversité dans la "steppe" (ou plutôt désert) agricole en ce début d'hiver. Tout est extrêmement rare : arbres, passereaux granivores, lièvres, et même les corvidés. Les labours sont propres et bien entendu la faible pluviométrie des semaines passées rend les travaux agricoles favorisés et intenses.
Alors côté pie-grièche, c'est le néant, mais c'était utile de le constater dans le cadre de ma prospection départementale. J'ai connu un oiseau de temps en temps dans cet océan de terre, du côté de Santans. Côté busard, confirmation d'un dortoir de 3 individus bruns (femelles ou jeunes) qui ajouté à celui trouvé par Christian ("Lechope") porte à 6-8 individus la population hivernante en ce moment sur la basse vallée. Acquisition récente sur ce secteur, la grande aigrette confirme son installation en petit nombre, à l'affût des campagnols sur les talus et dans les rarissimes friches.

dimanche 28 octobre 2007

Forêt de Chaux

Un peu tard pour partir en chasse photo, le soleil baigne. Piégé par le changement d'heure... Tant pis, espérons qu'un coup de vent ne viendra pas dénuder les chênes avant la prochaine tentative...

Le grand saut...





Une raison de plus pour un tête à tête avec l'écran plat... Aïe, quelle accoutumance...
Flickr ne laissant pas assez de place au texte, je me lance dans un blog.
Evitons l'égocentrisme ravageur et passons au sujet : images et anecdotes naturalistes dans une modeste région, le massif jurassien.
Première image pour se lancer : un jeune Merle noir à Abbans-dessus (Doubs), chez mes parents. Très commun me direz-vous ! Et alors ? Ne révèle-t-il pas un sombre charme dans cette palette automnale ? Remarquons les motifs écailleux dessous : ils peuvent faire penser au jeune merle à plastron. L'aile courte et uniformément sombre lève le doute...
En tous cas, qu'il reste dans ce refuge LPO (http://franche-comte.lpo.fr/), le mois d'octobre est risqué pour les merles.
Allez, à suivre