mercredi 28 novembre 2007

Un sacré bouleau... à Besançon




C'est l'histoire de deux petits bouleaux perdus au milieu de parkings et d'immeubles dans une rue du doux nom de "rue de l'Industrie". Anodins, pliés par la neige record de mars 2006, on ne donnait pas cher de leur peau. Un chanteur du sud-ouest bien connu chantait "l'arbre va tomber, le monsieur veut garer sa voiture"... On s'y attend chaque jour à cette disparition, nous les locataires associatifs de la Maison régionale de l'Environnement.
Ces deux bouleaux révèlent sans le savoir l'importance de la pression d'observation. Il n'ont rien pour plaire, Besançon est une ville verte, le parc de la gare n'est pas loin... et pourtant...
Pourtant ils sont le coin de verdure pour les "ornithos de bureau" qui leur font face.
Alors voilà, bien des oiseaux communs s'y posent quelques secondes : mésanges, moineaux, fauvettes, pouillots, rougegorges, rougequeues, merles, etc.
Là où les choses deviennent étonnantes, c'est lorsque les raretés nationales font halte sur ces petits arbres : une invasion de jaseurs a lieu : ils se font survoler par les envahisseurs ; une invasion de sizerins se profile : des "cabaret" et des "boréaux" squattent plusieurs jours leurs châtons ; les bouvreuils "trompéteurs" de l'Oural défraient la chronique : ces derniers s'y posent plusieurs jours... et après un automne assez marquant pour le pouillot véloce de Sibérie : l'un d'eux passe en coup de vent ce 28 novembre.... par nos deux bouleaux !
Notez les teintes froides, l'absence de jaune dans le plumage, les pattes et le bec très noir (les lores contrastant aussi), un effet "barre alaire" (moins visible ici que sur le "terrain"), un sourcil plus long et plus marqué que nos véloces. Le cri plaintif a été entendu par Phil, ce qui nous dirige gentiment vers cette identification.



6 commentaires:

serenense a dit…

Tu aurais pu aussi parler de la très inattendue caille des blés... qui elle n'a même pas eu besoin d'un bouleau pour se poser là (c'est pas son truc faut dire). Bon, je ne savais pas qu'il y avait un automne marquant pour le pouillot sibérien, sinon je me serais un peu plus battu avec mon pouillot de dimanche dernier,de loin le plus tardif que j'aie noté en ce qui me concerne autour de Morteau. Mais il s'est perdu dans un dédale de prunelier qui grouillait de mésanges et autres troglodytes, et le temps d'une fausse piste, je ne l'ai pas revu !

Excubitor a dit…

J'y ai pensé en effet quand tu as annoncé un pouillot tardif ;-)

Guillaume Petitjean - LPO a dit…

Je l'avais raté hier, mais le rattrapage d'aujourd'hui avec les 110 grues...bah, ma fois, ya des jour où aller au taf', ça a du bon

Christophe a dit…

Feriez mieux d'pas aller au bouleau oui !
Mais n'y aurait-il pas un rapport entre ce pouillot et le fait que ça caille rue de l'industrie ?
Quand au nombre de grues dans le quartier, scusez, mais d'habitude on a tendance à sous-compter...

Dupdup a dit…

J'aime les pouillots pour leur faculté à se fondre dans la végétation, feuilles parmi les autres feuilles ...

Dupdup a dit…

Bien content de ne retrouver sur cet article que des connaissances ...